APPROCHES PSYCHOTHÉRAPEUTIQUES

Mon approche de travail est volontairement intégrative, en reposant sur la thérapie d’orientation psychanalytique, l’hypnose ericksonienne et la thérapie EMDR. Cette approche propose d’articuler différentes pratiques thérapeutiques, sous-tendues par des modèles théoriques de la vie psychique complémentaires, afin d’accompagner la personne dans ce qu’elle est, là où elle en est, ici et maintenant, et dans ses potentialités. Elle repose sur un principe qui peut s’illustrer ainsi : la carte ne fait pas le territoire. Autrement dit, il n’existe pas une seule théorie et pratique psychothérapeutique qui puissent prétendre recouvrir toute la complexité de la vie psychique des êtres humains.


La thérapie d’inspiration psychanalytique repose sur la métapsychologie psychanalytique et les pratiques thérapeutiques qui s’y articulent. Cette théorisation de la vie psychique et ces pratiques sont pensées et étudiées par des auteurs contemporains, en lien avec les réalités individuelles et sociétales en évolution permanente. Prenant en considération les données issues des neurosciences, la métapsychologie psychanalytique cherche à rendre compte du développement de la vie psychique et de sa complexité, depuis la vie fœtale jusqu’au vieillissement. Elle explique que le fonctionnement intra-psychique est animé par une dynamique conflictuelle naturelle, entre conscient et inconscient. Et elle donne à entendre et à reconnaître que nous sommes un corps parlant : l’acte de parole et de se dire à un autre s’éprouve dans notre corps.

En pratique, il s’agit de favoriser un travail de mise en geste/image/mot par la personne, en respectant son associativité singulière, c’est-à-dire sa capacité à passer librement d’une sensation/émotion/idée à une autre. Grâce à la relation qui se crée, le psychologue propose ses propres associations et ressentis en lien avec ce qui est partagé par la personne, afin de l’accompagner dans son travail psychique. L’objectif est de soutenir la capacité de la personne à se refléter et se représenter ses propres expériences – avec ses affects, productions imaginaires, et pensées – afin qu’elle puisse se les approprier et les intégrer à soi, et être capable de s’investir dans de nouvelles expériences inhérentes à la Vie.


L’hypnose ericksonienne est une technique psychothérapeutique reposant sur la capacité naturelle de la personne à « amplifier » son état de conscience. Par celui-ci, il s’agit de mettre en oeuvre un travail psycho-corporel favorisant la prise de conscience et l’activation de ses propres ressources, afin de mobiliser sa créativité d’une façon nouvelle et faciliter le changement désiré. Cette technique s’inscrit dans une approche stratégique et pragmatique par rapport à la problématique travaillée. En effet, il s’agira d’abord de déterminer des objectifs intermédiaires concrets, réalistes et réalisables par la personne permettant de mettre au travail graduellement la problématique identifiée. Ces objectifs se travaillent aussi bien pendant les consultations qu’entre celles-ci.

En tant que psychologue clinicienne, l’utilisation de l’hypnose ericksonienne fait partie intégrante de ma pratique. Je l’utilise à visée strictement thérapeutique, c’est-à-dire dans le but d’accompagner la personne à créer du choix et des moyens pour qu’elle puisse solliciter ses ressources et intégrer ses apprentissages d’une façon où elle pourra les mobiliser en autonomie et avec efficacité.


La thérapie EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) est la thérapie de Désensibilisation et de Retraitement de l’information par les Mouvements Occulaires. Son efficacité psychothérapeutique est reconnue par la Haute Autorité de Santé (HAS) et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour le traitement des états de stress post-traumatique ainsi que pour d’autres problématiques. L’EMDR repose sur le modèle théorique du processus de traitement adaptatif de l’information. Ce modèle postule qu’un événement de vie violent psychiquement peut déborder la capacité neuro-physiologique de notre cerveau à traiter les composantes initiales de cet événement : images, sons, pensées, émotions et sensations corporelles. Ces composantes se trouvent alors bloquées telles quelles dans notre mémoire de travail, et sont sans cesse activées dans le présent, ce qui teinte de « la couleur du passé » tout nouvel événement du présent (qui est pourtant toujours différent même s’il peut être semblable). Les mémoires, qui se constituent avec ce matériel non traité, sont ainsi appelées mémoires traumatiques. Elles sont à l’origine de symptômes psychiques et physiques, ainsi que de mécanismes de protection plus ou moins écologiques pour le sujet en fonction de l’avancée dans le temps et dans sa vie. Cette psychothérapie est efficace pour les événements traumatogènes qu’ils soient survenus récemment ou au début de votre vie.

En pratique, il s’agit de discerner la problématique à travailler, à partir de ce qui suscite des perturbations dans votre vie présente. Puis il s’agira d’identifier les événements du passé qui résonnent au présent pour vous et de les désensibiliser, les uns après les autres, par des stimulations bilatérales alternées (oculaires ou tactiles). Ces stimulations permettent de relancer le processus neuro-physiologique de traitement de l’information, de traiter les mémoires traumatiques, et de faire de ces expériences passées des apprentissages utiles pour votre présent.